Nom de code Hello girls (The Brightwood Code) est un roman historique et mystérieux pour jeunes adultes sur une jeune femme hantée par son passé de « Hello Girl » pendant la Première Guerre mondiale.  Etta est de retour aux États-Unis après son service militaire en France comme standardiste. Ce groupe de femmes devait traduire des appels en français et en anglais et mémoriser les nombreux codes militaires utilisés dans les deux langues. Elle est hantée par ce qui s'est passé là-bas, notamment par le souvenir d'un groupe de jeunes hommes tués lors d'une opération lors de son dernier jour. Mais lors d'un quart de travail à son nouveau poste d'opératrice Bell à Washington, une voix murmure le mot « Brightwood ». Seul un petit groupe de personnes de l'autre côté de l'océan connaît ce mot, et elle craint que son erreur de son dernier jour en France ne la rattrape.

Ce roman policier et historique captivant décrit une époque où les jeunes femmes se retrouvaient dans des situations impossibles, tant au travail que dans leur vie personnelle, sans pour autant jouir de leurs droits fondamentaux. Edda a été libérée prématurément et est retournée aux États-Unis, avec l'intention d'oublier son erreur qui, selon elle, a coûté la vie à tout le 48e régiment de Baltimore. En suivant Edda, nous en apprenons davantage sur la façon dont elle est devenue une Hello Girl et sur les circonstances de la tragédie qui l'a forcée à rentrer chez elle. Ce livre explore avec brio un autre aspect de la guerre auquel beaucoup n'ont pas prêté attention et qu'ils n'ont pas pu décrire : le syndrome de stress post-traumatique. Les difficultés d'Edda à gérer son syndrome sont omniprésentes dans le récit et offrent un excellent aperçu de son personnage, Monica Hesse le montre avec brio au lecteur sans trop en dévoiler. Nous avons également apprécié la petite histoire d'amour entre Etta et son voisin Théo, qui tente de l'aider à résoudre le mystère de l'appel. L'épilogue n'est pas ce qu'il paraît, car Edda n'est pas toujours la narratrice la plus fiable en raison de son traumatisme. La fin comporte une deuxième partie, qui tisse un autre fil conducteur de l'histoire, riche en émotions. L'histoire avance à un rythme soutenu, avec très peu de mots ou de scènes inutiles.