Disaster Report 4 : Summer Memories
Plate-forme : Nintendo Switch
Date de sortie : 07 Avril 2020
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


5/10

Plongez dans une tragédie qui touche d'innombrables vies. Que ferez-vous au lendemain d'une catastrophe ?

Une gestation difficile.

Ce curieux titre a une histoire qui pourrait en fait être plus intéressante que le jeu lui-même. Disaster Report 4 : Summer Memories est un jeu d'aventure dans lequel il s'agit d'essayer de s'échapper d'une ville en ruines qui vient d'être frappée par un énorme tremblement de terre. Ironiquement, ce jeu était initialement prévu pour une sortie en 2011 sur la PS3, mais son développement a été interrompu à cause d'un tremblement de terre massif qui a frappé le Japon la même année. Le développement n'a repris qu'en 2014, lorsqu'une autre société, Granzella, a acheté les droits de tous les anciens titres d'Irem (y compris R-Type), a supprimé tous les progrès précédents et a tout recommencé à zéro, avec pour objectif une sortie en 2015 pour la PS4. Il leur a fallu quatre années supplémentaires pour achever le projet et le lancer au Japon. Puis deux années supplémentaires pour les amener en Occident. Ce drame de neuf ans valait-il la peine d'attendre ?

Il est étrange de jouer à Disaster Report 4 en ce mois de mars 2020 pour une multitude de raisons. La raison principale étant qu'il s'agit d'un jeu où l'on essaie de s'échapper d'une ville après une catastrophe, dans lequel personne n'est censé quitter sa maison, et où les prix de produits de première nécessite montent en flèche. Il y a même un jeu secondaire qui concerne le papier toilette et sa rareté. Jouer à un jeu comme celui-ci pendant une quarantaine obligatoire est une coïncidence bizarre. L'autre raison pour laquelle il est si bizarre de jouer à Disaster Report 4 en 2020, c'est sa réalisation d'un autre temps. Granzella a déclaré que l'intégralité de la version développée jusqu'en 2011, celle qui était initialement prévu pour la PS3, a été écarté au profit de ce projet axé sur la PS4 et finalement converti également sur Switch et PC grâce à la flexibilité de l'Unreal Engine 4. Pourtant, on peut se demander à quel point ce jeu était mauvais à l'origine, car Disaster Report 4 présente l'un des graphismes les plus inaboutis de ces dernières années et évoquent simplement un jeu PS2 monté en résolution. Les PNJs ont l'air absolument simplistes et ils se déplacent comme s'ils étaient des robots. Pour couronner le tout, le framerate est absolument atroce. Ce jeu n'a pas du tout été optimisé.

Un concept d'un autre temps.

Le gameplay n'est pas vraiment meilleur. Il y a quelques bonnes idées, mais elles ne sont pas du tout bien exécutées. Ce n'est pas tout à fait une aventure, mais ce n'est pas non plus un jeu de survie complet. Vous avez bien des compteurs de faim, de vie, de stress et de nécessité de salle de bain. Cependant, à l'exception de la barre de survie, ils s'épuisent tous très lentement, donc vous n'avez pas à vous en soucier tant que ça, même s'il est important d'avoir toujours une trousse de premiers secours ou une lunchbox avec vous. Vous passerez la plupart de votre temps à essayer de trouver où vous devez aller ensuite, à interagir avec les PNJ et à vous amuser avec les choix de dialogue en cours de route. Voyez-le comme un cousin éloigné des Yakuza. Mais sans le combat. Ou la bonne conception des niveaux. Ou les intéressantes quêtes secondaires. Ou les mini-jeux intéressants. Ou les 60 images par seconde. Ou l'amusement. Pourtant, Disaster Report impressionne par la quantité d'options qui s'offrent à vous dans presque tous les dialogues que nous avons rencontrés. Il y a eu des moments où le jeu nous a littéralement offert dix options de dialogue, même si une grande partie d'entre elles était composée de ce que l'on peut qualifier de "choix flippants", surtout lorsqu'une jeune fille était impliquée.

Il y avait aussi quelques cas où le personnage commençait à se parler à elle-même et présentait une tonne d'options pour l'on puisse étoffer son histoire, ce qui était un bon élément, mais qui n'avait finalement que peu d'impact dans l'histoire globale. Aller du point A au point B est une tâche beaucoup plus compliquée que ce à quoi nous nous attendions, et pas seulement parce que la ville entière est en pagaille. Les contrôles sont absolument terribles. Votre personnage jouable ne ressemble pas seulement à un robot, il se contrôle comme tel. Les commandes sont rigides, la détection des collisions est absurde et le délai d'entrée est insupportable. La terrible framerate ne fait que rendre les choses encore plus atroces. Y a-t-il quelque chose d'autre à retenir ? Pour être honnête, le doublage est très bon. Tout est en japonais, mais aucun des personnages ne ressemble à des clichés d'animé exagérés, même lorsqu'ils sont censés dire les bêtises les plus absurdes que l'on puisse imaginer en raison du terrible scénario du jeu. Il y a une tonne de voix qui jouent ici, car il y a plus de cinquante PNJ avec lesquels vous pouvez interagir. Est-ce que cela compense l'incompétence du reste du jeu ? Absolument pas surtout que les bruitages sont horribles, à commencer par les bruits de pas de l'héroïne.

VERDICT

-

Il y a quelques bons points dans Disaster Report 4, mais ils sont rapidement éclipsés par des graphismes, des commandes et des personnages terribles, et par l'un des pires framerates que l'on est vu récemment sur Switch. On ne peut même pas dire qu'il s'agit d'un travail précipité, étant donné que le jeu est sorti au Japon il y a deux ans et qui est resté tel quel jusqu'à ce qu'il soit localisé et sorti en Occident. Disaster Report 4 aurait pu facilement être un jeu "old school" mémorable mais ce ne sera pas le cas hélas.

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