Metro Redux
Plate-forme : Nintendo Switch - PlayStation 4
Date de sortie : 28 Février 2020
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
FPS
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Metro Redux immerge les joueurs dans l'un des mondes les plus oppressants de l'univers des jeux vidéo, et cette fois-ci sur Nintendo Switch.

Moscou 2033.

2033. Un cataclysme nucléaire a ravagé la région de Moscou, et cela fait presque vingt ans que les humains, ou ce qu'il en reste (40.000 personnes environ), vivent dans les anciennes lignes de métro russes, à l'abri des mutants. Le jeu Metro 2033 prend essentiellement place sous terre, où de véritables villes souterraines se sont constituées, avec boutiques à l'appui (heureusement). Cependant, le personnage que vous incarnez, un certain Artyom, doit traverser la ville pour des raisons assez surprenantes. L'occasion de quelques incursions à la surface, dans des niveaux où le danger rôde à chaque instant, car il est devenu impossible d'y respirer. En outre, il est conseillé d'être bon au tir, car les munitions deviennent rapidement particulièrement rares (que cela soient celles des armes standards, ou des balles dites artisanales). Ennuyeux sachant que les sauvegardes automatiques sont assez éloignées l'une de l'autre. L'ambiance en tout cas fait son petit effet, et donne parfois l'impression d'évoluer dans un survival horror. Qui plus est, à l'air libre, la vue est déformée, puisque le masque brouille la vision (les filtres doivent être fréquemment changés sous peine d'asphyxie). Au sous sol, seuls les lampes de poche permettent de s'en sortir comme il le faut. Brr.

Sans surprise, Metro : Last Light est la suite de Metro 2033 mais n'est pas pourtant une adaptation du roman Metro 2034 (ce dernier met en scène un nouvel héros dans une autre ville). On retrouve donc Artyom dans une histoire totalement inédite, mais toutefois écrite par Dmitri Gloukhovski. Dévasté par l'épilogue du premier opus, Artyom cherche à se racheter une conscience, et la guerre civile semble à présent inévitable. Les factions recherchent l'instrument du jugement dernier qui pourrait être la clé de la victoire. Chaque personnage a beaucoup de choses à vous apprendre, si bien qu'on passera de nombreuses heures au fond des tunnels des villes (eh oui encore). Dans les faits, Metro Redux est un FPS assez classique, et très linéaire. L'intelligence artificielle est globalement à la hauteur, et il faudra réfléchir sur les actions que nous désirons effectuer dans la partie. Soyez donc pragmatique, même si l'on dispose de nombreux équipiers en début de partie. L'intelligence artificielle manque toujours de répondant cela étant. A noter que  tous les contenus additionnels précédemment disponibles pour les jeux sont présents, et les deux campagnes peuvent être jouées en Style Survie (qui encourage l'approche furtive) ou Spartiate (qui offre plus de munitions). Le mode Ranger est également inclus dans les deux jeux, et réduit drastiquement le nombre de ressources disponibles, tout en supprimant totalement l'interface. Enfin, il est possible d'importer les armes de Last Light vers 2033, d'essuyer son masque à gaz pour le débarrasser des impuretés, ou encore de découvrir un indicateur de visibilité sur la montre d'Artyom.

Une réalisation d'envergure ?

Techniquement parlant, Metro Redux s'en sort relativement bien. Graphiquement parlant, le jeu demeure très joli avec un monde pour le moins fidèle à la réalité (mutants excepté naturellement), et le titre profite également de conditions météo très bien rendues, ainsi que d'effets lumineux très probants (à l'exception des ombres un peu trop plates). Sur Nintendo Switch, le titre tourne en 30fps et en 1080p sur le dock (720p en mode portable), avec un framerate extrêmement constant et un discret passage en résolution dynamique lorsque cela s'impose. Les environnements traversés s'avèrent beaucoup plus variés dans l'épisode Last Light que dans Metro 2033, avec une découverte des principaux monuments de la ville de Moscou, et l'intrigue se délocalise même de Russie pendant un temps. La prise en main est très accessible, seuls les combats contre les monstres mutants pourront paraître confus. On trouvera également quelques passages de tirs sur rails, peu motivantes il est vrai. Les versions Redux accueillent aussi quelques segments de niveaux supplémentaires qui n'étaient pas présents dans les moutures d'origine. L'adaptation sur Nintendo Switch a été gérée en interne par 4A Games qui a réussi à mettre l'intégralité des jeux sur une seule cartouche.

L'ambiance est impeccablement servie par des musiques dans le ton, et des doublages assez crédibles (il est possible de choisir les voix en français, anglais ou russes). L'interface a également été très soignée. Quant à la durée de vie, elle est relativement longue pour un jeu du genre. Il faudra une vingtaine d'heures pour conclure l'aventure principale, sans compter les missions annexes à débloquer (un deuxième épilogue est également possible dans Last Light). Aucune option multijoueur n'est cependant présente. Le seul problème de cette mouture Switch de Metro Redux vient des temps de chargements : Dans une poignée de niveaux dans les deux jeux, il faut parfois une minute pour lancer une mission. Ce n'est évidemment pas idéal, mais heureusement,en cas de défaillance du joueur, la réapparition à l'écran est quasiment instantanée.

VERDICT

-

Metro Redux peut compter sur une réalisation technique et sonore maîtrisée, ainsi qu'un univers cauchemardesque pour le moins immersif. Bref, si vous n'avez jamais touché à ses deux titres, l'expérience est indéniablement très intéressante, même d'un point de vue littéraire. L'adaptation sur Nintendo Switch s'avère relativement solide dans l'ensemble et c'est un tour de force de retrouver ses titres sur la console hybride.

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