Les Mentors tome 2 : Seydou
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 08 Janvier 2020
Résumé | Test Complet | Images
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Scénario : Zidrou
Dessin : Francis Porcel

Barcelone, novembre 1998. Ana est sur le point d'accoucher mais le bébé n'est pas encore prêt à sortir de lui même. Un groupe de commandos armés fait alors irruption dans la salle, tue les médecins et ouvre le ventre d'Ana avant de s'enfuir avec le nouveau né. La police ne sait pas quoi penser de cette opération, tout en sachant que des agents des services secrets américains ne tardent pas à entrer en scène à leur tour. Mais les terroristes ont placé quelque chose dans le corps d'Ana à la place son enfant, une bombe ! Vingt ans ont passé, Ana est toujours à la recherche de son enfant et finit dans de beaux draps. On ignore comment Ana s'est retrouvée enceinte (elle aussi) alors que la légende des Mentors s'apprête à renaître ...

Dans la conclusion de ce diptyque à caractère fantastico-religieux, l'humour (souvent) noir contraste sans l'atténuer avec la dureté des événements. Comme si Zidrou se sentait par moment dépassé par ce qu’il écrivait, cherchant à arrondir certains angles par une pirouette, sur le mode : "eh oh les gars, ce n'est qu'une histoire !" Attention : il assume tout de même ce qu’il scénarise. Jusqu’au bout. Car sous couvert de science-fiction / anticipation, Zidrou revisite sacrément le sacré, en particulier les déesses mères néolithiques, sur un fond de trame similaire et de manière (beaucoup, vraiment beaucoup) plus heureuse que cet album maudit qui n’a jamais existé "La Folle du Sacré Cœur" (Les Humanoïdes Associés). Pourtant même avec la caution ésotérico-épistémologique clairement énoncée en son sein, il ne faudrait pas que cet album parvienne dans certains cercles religieux sous peine d’excommunication (dans le meilleur des cas) du scénariste. Le dessin de Francis Porcel épouse parfaitement les idées de Zidrou. Il met en scène ce récit comme s’il était filmé. De nombreuses petites trouvailles visuelles donnent un sentiment de vérité ainsi qu’une immersion dans l’action des plus agréables.  Paradoxalement les couleurs qui apportaient un plus dans le premier tome sont (un peu) moins bien élaborées, paraissant plus factices.

VERDICT

-

Une très bonne histoire aussi distrayante qu'intéressante, superbement mise en scène. Une conclusion d'excellente facture.

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