V-Wars tome 1 : La reine pourpre
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 10 Décembre 2019
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Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Scénario : Jonathan Maberry
Dessin : Alan Robinson
Couleurs : Jay Fotos

Une mutation génétique causée par un virus prisonnier de la glace polaire pendant des millénaires, mais libéré par l'effet du réchauffement climatique, a crée la "race" des vampires. Comme dans la série True Blood, les vampires et les humains coexistent, se méfient les uns des autres, et beaucoup (des deux côtés de la chaîne de l'ADN) n'hésiteraient pas à débarrasser le monde de l'autre. Lorsque le Président de la Chambre des Représentants, qui a ouvertement appelé au dialogue et à la compréhension mutuelle des espèces, est assassiné, un homme se distingue comme la voix de la raison. Les vampires le surveillent de près, et les humains le gardent près de l'action. Ce premier tome comporte les cinq premiers épisodes de la série, parue aux États-Unis chez IDW en 2014, dont l'intrigue a elle-même été tirée du roman éponyme.

Une autre série de vampires ? Juste au moment où vous pensiez que l'épidémie de vampire ne pouvait pas s'agrandir dans la culture pop, sort V-Wars de Jonathan Maberry. L'auteur ne perd pas de temps avec l'histoire, nous plongeant directement dans l'action, qui est déjà à un rythme effréné. À bien des égards, c'était une bouffée d'air frais, car beaucoup de livres consacrent beaucoup de temps à la mise en place de l'histoire et des personnages avant d'impliquer le lecteur. Des vampires, des humains, un conflit : Maberry comprend qu'il s'agit là d'une prémisse très élémentaire et il nous fait entrer dans le vif du sujet. Les "bons" vampires et les "mauvais" humains sont parfois un peu stéréotypés ici. Des vampires qui vont à l'église ... et des humains qui veulent juste du sang.  C'est peut-être difficile de trouver quelque chose de nouveau ici - nous avons déjà vu ce genre de choses auparavant.  Mais les personnages les plus intéressants sont ceux qui sont en conflit avec eux-mêmes, ceeux qui luttent pour rester neutres. Maberry tisse quelques rebondissements en cours de route. La plupart d'entre eux ne sont pas trop inattendus, mais ils font changer de direction l'histoire. Cela fonctionne très bien et entraîne le lecteur dans cette histoire violente et brutale.

Mais ce qui fonctionne surtout, c'est que V-Wars n'est pas juste une autre histoire de vampire.  C'est une métaphore de notre propre monde. Notre race, notre religion et notre sectarisme ethnique nous sont jetés à la figure sous le couvert du vampirisme surnaturel.  Qui ne peut pas lire ça et voir la tuerie de Ferguson ? Ou les génocides ethniques dans les Balkans et dans les pays africains et asiatiques ? Maberry raconte l'histoire de ses contemporaines, mais parce qu'elle est sanglante et violente, nous n'aimons pas la voir à moins de pouvoir prétendre que c'est une illusion. Le dessin d'Alan Robinson est très bien, il n'a rien d'exceptionnel mais cela convient bien à l'histoire. Les personnages sont identifiés de manière unique (ce qui n'est pas toujours le cas dans les adaptations de ce genre) et les planches  ne sont pas remplis d'objets inutiles.

VERDICT

-

V-Wars est un comics inspiré qui met le lecteur dans l'action, lui donne envie de continuer à lire l'ouvrage, et le gifle silencieusement à l'arrière de la tête pour lui rappeler qu'il s'agit là d'une vision surnaturelle d'une terrible réalité.

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