Scénario : Régis Loisel
Dessin : Olivier Pont
Kalimboantao, Brésil, 1972. Max débarque en pleine forêt amazonienne sur une terre qu'il a quitté il y a bien des années. Après la disparition de sa mère il y a six mois, il effectue un retour aux sources, intrigué par les deux photos qu'elle lui a laissé. Sur chacun des clichés se trouve un homme différent, et l'un d'eux pourrait être son père qu'il n'a jamais connu. Un peu perdu, Max fait la connaissance de deux jeunes femmes infirmières, Charlotte et Christelle, qui attendent leur amie Corinne pour rejoindre un dispensaire local. Hélas, les trois "C" comme elles aiment s'appeler, devront faire avec quelques défaillances de la 4L peu adaptée à la jungle. Max est quant à lui en quête d'identité et sa quête s'annonce pour le moins difficile. Le Brésil s'avère gangréné par la violence, les réseaux de prostitutions, et la loi du plus fort. Une pointe de surnaturel vient bientôt s'inviter dans la trame grâce au personnage de Baïa, une jeune fille muette mais très proche de la nature et de ses secrets ...
Ce premier tome débute assez doucement, permettant de découvrir les différentes forces en présence et un territoire brésilien loin de l'image de la carte postale. Non seulement la faune est plus hostile qu'il n'y paraît mais la sauvagerie de l'homme est nettement perceptible. Le scénario de Loisel présente un jeu de piste agréable à suivre, mais dont peu d'éléments tangibles nous sont communiqués dans ce premier volume. Le dessin d'Olivier Pont est quant à lui très vivant, avec un cadre dynamique, des décors luxuriants et des personnages bien campés. Et contrairement à ce que le titre laisse penser, il y a très peu de jurons sauf quand cela est justifié.
VERDICT
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Un putain de salopard débute un récit haletant en pleine forêt amazonienne, où un jeune homme est à la recherche de son père. L'univers poisseux est superbement retranscrit et l'ambiance apparaît saisissante de réalisme.