ELEX
Plate-forme : PlayStation 4
Date de sortie : 17 Octobre 2017
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


5.5/10

Conçu par les créateurs de la série Gothic, ELEX vous propulse dans un tout nouvel univers Science Fantasy post-apocalyptique.

Gothic nouvelle génération.

Dans ELEX, vous rejoignez la guerre qui fait rage autour d'une puissante ressource qui confère aux personnes des pouvoirs magiques formidables, mais les transforme en créatures froides et dénuées d'émotions. Vous seul décidez si le monde de Magalan sera empreint d'émotions et d'humanisme, ou s'il sera régi par une logique synthétique et froide. Développé par Piranha Bytes (Gothic, Risen), ELEX vous propose d'incarner Jax, un ancien membre de la faction Albs, la plus puissance du jeu grâce à l'absorption de l'ELEX, un cristal apparu dans le monde Magalan suite à l'écrasement d'un météore qui a décimé une grande partie de la population. Le héros avait été chargé de retrouver et d'éliminer le chef de la faction des Berserkers, mais la mission s'est traduite par un échec. Or chez les Albs, l'échec est puni par la mort. Laissé en très mauvaise posture, votre avatar ne devra la vie qu'à l'intervention d'un guerrier du clan des Berserkers (douce ironie). Dès lors, motivé par la vengeance, le personnage devra enchainer les missions afin de gagner les faveurs des factions et les enrôler dans votre quête contre les Albs. Mais avant toute chose, Jax devra se montrer prudent, car son arsenal est très restreint en début de partie et le moindre combat pourrait s'avérer fatale. Le héros dispose de trois attaques liées avec la barre d'endurance et la synchronisation pour réaliser ainsi des combos. Avant d'avoir un niveau décent, il est recommandé de courrir d'un point A de la carte jusqu'à un point B sans s'arrêter.

A l'instar de la série Gothic, vous pourrez adhérer à une faction (Berserkers, Clercks et Hors-la-loi), et chacune d'entre elles possède ses compétences particulières, ses propres missions, mais aussi un style de jeu unique. Pour améliorer vos capacités, il faudra rencontrer les bonnes personnes durant l'aventure, et naturellement les payer avec l'or collecté dans les donjons. Le système de combat reprend les bases de Risen 3 avec quelques améliorations, offrant des duels sympathiques (mais inutilement compliqués), et la magie opère un timide retour. L'apparition de l'ELEX dans ce monde médiéval a considérablement changé l'univers du jeu. En effet, le personnage se déplacera très rapidement en jetpack (!) et des armures très futuristes ont forcément émergé. Comme toujours, ELEX offre une grande liberté en termes d'évolution de personnage, et le système de progression basé sur des prérequis rend la montée en puissance de Jax extrêmement lente et fastidieuse. Etant donné le niveau de difficulté assez poussé, les premières heures de jeu vous demanderont beaucoup de patience, sans compter que certaines quêtes ne seront pas accessibles si vous ne disposez pas des bonnes compétences.

Techniquement à la hauteur ?

Techniquement parlant, Risen 3 se montrait déjà perfectible à sa sortie sur PC en 2014 (et que dire des portages consoles), ELEX n'est lui pas du tout à la hauteur des standards actuels. Le visuel évoque davantage un jeu PS3 monté en résolution qu'un titre récent, les textures manquent de précision, les décors sont parfois jolis mais souffrent aussi de clipping, et on ne peut pas dire que le character design soit audacieux. Plus gênant encore, l'animation peine à conserver un taux d'image constant. Outre le graphisme, c'est surtout la physique des personnages qui aurait mérité davantage de mise au point, les déplacements sont très lents et le héros semble peser pas loin d'une tonne. Et que dire de la gestion des coups, avec des ennemis qui parviennent à vous toucher alors qu'ils ne sont absolument pas dans la zone ciblée. L'intelligence artificielle n'est guère plus brillante, qu'elle soit alliée ou ennemie, avec des comportements souvent erratiques des personnages non joueurs. Il peut même arriver que certains ennemis vous poursuivent sans jamais vous lâcher. La grande liberté d'action est parfois un peu problématique, surtout quand vous n'avez pas d'objectif clairement défini. Il n'est pas rare de se perdre dans le monde d'ELEX, surtout que le journal de quête n'incorpore pas toutes les missions que l'on vous confie. Cela peut être dangereux, notamment lorsque vous êtes en territoire ennemi. On aurait apprécié que les développeurs de Piranha Bytes aient amélioré cette partie du gameplay. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, même si la jouabilité n'apparaît pas des plus confortables. Quant à la compatibilité PS4 Pro, elle permet d'afficher une résolution de 1800p (checkerboard).

Un nombre important de quêtes est disponible dans ELEX, assurant une bonne quarantaine d'heures de jeux. Reste qu'en l'état, le titre publié par THQ Nordic ne présente pas le meilleur des visages. Sans doute le budget de développement devait s'avérer moins important que du temps de Deep Silver / Koch Media, mais face à la kyrielle de bugs présents, ELEX aura bien du mal à retenir les plus impatients devant l'écran. La bande son ne manque pas de charme, et le choix des musiques s'avère toujours très pertinent. Pas de doublages français à constater (uniquement des sous-titres), mais des voix anglaises plutôt efficaces.

VERDICT

-

ELEX n'est clairement pas le jeu de rôles/action tant attendu. La finition du titre de Piranha Bytes fait peine à voir, affichant une réalisation très en retard sur consoles et une progression pour le moins frustrante. Les premières heures de jeux sont ainsi brutales, mais avec le temps, on découvrira un titre non dénué de charme. Avec quelques mises à jour et un rééquilibrage des tâches, ELEX pourrait afficher un meilleur visage, reste à savoir quel sera le suivi de cette production allemande ...

© 2006-2024 PlayAgain.be - Tous droits réservés