Franck Carvale est un petit courtier en assurances. Afin de gagner davantage d'argent, il décide de quitter la France précipitamment, la justice ayant décidé de s'intéresser à ses activités pas vraiment très claires. A présent à Hong Kong, il est débauché par un certain Ergyu Bilkaer, un richissime financier qui lui propose un poste de trader, et la possibilité d'investir jusqu'à un milliard de dollars dans son nouveau fond, Bright Capital. Désormais propulsé au plus haut niveau de la finance internationale, Frank ne se doute pas qu'il est au centre d'un jeu de dupes.  Bilkaer le manipule et a surtout décidé de prendre sa vengeance, quitte à faire chuter l'économie du globe. A la tête du fond d'investissement le plus ambitieux de Wall Street, Frank croule littéralement sous les nouveaux clients. Son mentor lui conseille alors d'investir massivement dans un produit très prometteur ... les subprimes ! La justice française finit cependant par le retrouver, et il est débarqué de Bright Capital, puis monter son propre hedge fund, New Horizon. La crise financière arrivant, Frank est une fois de plus obligé d'opérer de sombres montages financiers pour éviter la banqueroute. La SEC repère ses agissements, et le voilà condamné à cent ans de prison.

Enfermé à Sing-Sing dans le quartier de haute sécurité, Frank reçoit une visite inattendue, son ancienne petite-amie qui lui annonce qu'il a un fils, Noah. Une annonce qui bouleversera son quotidien, et qui va l'amener à reprendre sa vie en main. Ce nouveau tome (d'une série de trois), est assez dense et comporte de multiples données techniques.  Il faut dire que l'un des co-scénariste, Philippe Sabbah, a passé dix ans dans les salles de marché de Madrid, Paris et Hong-Kong, avant d'aller faire un petit tour dans la banque d’affaires JPMorgan. De quoi apporter un cadre réaliste, et l'ambiance assez froide qui se dégage de Hedge Fund a d'autant plus d'éclat que le héros n'apparait pas vraiment très sympathique lui non plus. Le dessin traverse un cap similaire, avec une approche très fidèle à la réalité, et des comportements déshumanisés similaires à ce que l'on peut voir sur les plus grandes bourses de la planète.