Après une longue pause, le troisième volume de « Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque : Time Odyssey » est enfin de retour. Les deux artistes franco-belges Jérôme Alquie et Arnaud Dollen livrent leur propre interprétation du classique japonais des années 1980 de Masami Kuromada. Chronos a fait un grand pas en avant dans sa recherche de l'Horloge de l'Apocalypse car il a pu libérer Prométhée, qui lui a donné des informations importantes. Son objectif est désormais d'accéder au feu de l'Olympe. Mais seule Athéna peut ouvrir la porte. Par chance, ses Saints sont également en route vers la grotte de Kithay pour délivrer l'âme de Poséidon vaincu. Alors, bien sûr, tout se remet en place, et on peut s'attendre à de nouvelles batailles épiques entre les Saints et les alliés de Chronos. Après tout, le conflit approche lentement de son paroxysme. Les artistes dépeignent l'histoire avec de belles couleurs et des cases vibrantes, capturant une grande partie du charme des mangas et animes classiques, même si les influences européennes sont bien présentes. Cependant, notamment en ce qui concerne la progression de l'histoire, les artistes restent très fidèles au classique. On sent que le combat est devenu plus féroce et plus dramatique, que les héros sont désormais plus enclins à se donner à fond, tout comme les méchants. Et les fans apprécient naturellement cela, retrouvant le charme de la saga originale avec une touche de modernité, même si l'intrigue manque de substance.

Dans la même lignée que les deux volumes précédents : C'est une histoire qui comble les lacunes de la série originale (centrée cette fois sur Hyôga) et un graphisme de très bonne qualité. Le premier point est peut-être celui le plus intéressant et elle témoigne d'un grand amour et d'une grande connaissance de la part des auteurs. Cependant, cela requiert le même niveau de connaissance ou de mémoire de la part du lecteur pour apprécier pleinement l'œuvre, et s'il est clair que le public cible connaît déjà la série, il ne l'a peut-être pas revisitée depuis des décennies. Ainsi, même s'il se souvient des sagas, des personnages et même de certains événements, il passe à côté de nombreux détails. D'un autre côté, ce qui était au départ une histoire qui s'appuyait sur le comblement des lacunes de l'original semble se transformer en une histoire qui comble les lacunes de l'original ; autrement dit, l'histoire principale devient un simple prétexte de moins en moins important. Très agréable en tout cas, mais voyons ces deux derniers tomes.