Cette histoire est celle d'une femme pilote qui a fait fureur à l'époque d'Al Capone. Elle s'appelait Bessie Coleman, sa mère était afro-américaine et son père indien. Si vous pensez que tout cela commence à paraître très improbable, vous vous trompez lourdement. Bessie Coleman a réellement existé et même si cette histoire a été romancée, cela n'y change rien. Coleman était une femme intelligente et ambitieuse, mais elle a grandi dans le mauvais environnement, le sud des États-Unis. Elle a donc suivi ses deux frères aînés pour aller vivre et travailler à Chicago. Avec l'argent qu'elle gagne, elle part pour la France où elle obtient son brevet de pilote en sept mois. Elle revient ensuite et rejoint bientôt Al Capone. Elle fait entrer de l'alcool en contrebande aux États-Unis à bord d'avions et parvient à gravir les échelons jusqu'à devenir une employée appréciée.

Dans cette quatrième partie de la série, nous retrouvons Bessie dans le ciel. Elle effectue l'un de ses derniers vols pour les Capone. Elle travaille désormais pour Ralph Capone, le frère d'Alphonse (Al). Elle croise deux avions, l'un des garde-côtes et l'autre transportant de la contrebande qu'elle doit protéger et escorter. Mais les garde-côtes ne sont pas des garde-côtes et l'avion de contrebande n'est pas en danger. Le pilote n'est employé que par des concurrents des Capone. Bessie comprend cette astuce et tire sur tout ce qu'elle peut toucher au sol, y compris l'avion qu'elle était censée protéger. Elle prend ensuite le train pour Chicago, où l'attend un Ralph Capone féroce. En effet, le pilote est arrivé et a raconté la prétendue trahison de Bessie. Heureusement, elle réussit à convaincre Ralph, avec l'aide d'un homme noir employé par Ralph. Elle est maintenant en grand danger, car le Ku Klux Klan et les Capone ont quelque chose à voir avec elle. Un groupe secret de personnes influentes, les Secret Six, la prend sous sa protection et l'aide à se cacher. Pendant qu'elle se cache, le gang des Capone et le KKK sont arrêtés. Bessie est-elle enfin en sécurité ? Le scénariste Yann s'est clairement bien documenté et ajoute de jolis éléments de fiction qui pimentent l'histoire. À l'époque, par exemple, les mafiosi et le Ku Klux Klan étaient des sujets brûlants. Ces éléments apportent la tension et la variété nécessaires à l'histoire. Nous avons l'occasion de voir différents types d'avions, ce qui n'est qu'un surplus dans cette série. Surtout quand le dessinateur Alain Henriet s'y met, c'est un régal pour les yeux. Les émotions sur les visages retiennent autant l'attention que les impressionnantes scènes d'avion. C'est très astucieux. L'histoire se déroule au début des années folles, qui sont dépeintes de manière très attrayante, grâce aux couleurs d'Usagi. Pour finir, vous avez droit à un dossier d'accompagnement dans cet album, ce qui est un joli supplément.