Boy's Abyss tome 2
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 20 Janvier 2023
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Scénario et dessin : Minenami Ryo

Boy's Abyss (Shounen no Abyss) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Shueisha. Reiji Kurose mène une vie aussi morne que la ville dans laquelle il vit. C'est pourquoi il n'a pas encore réfléchi à son avenir et ne sait même pas s'il doit faire des études, d'autant plus que sa mère l'élève seule. Mais voilà qu'entre dans sa vie une femme mystérieuse qui le fascine immédiatement et le séduit même. Officiellement, c'est une idole admirée par beaucoup, mais en coulisses, c'est une femme déchirée, aux pensées sombres. Y a-t-il de l'espoir dans la vie ? Y a-t-il une lumière qui nous attend ? C'est le début d'une série de rencontres entre garçons et filles qui reflète le "maintenant".

Et nous allons encore plus bas avec ce tome deux de Boy's Abyss. Nous laissons en suspens le final glaçant du premier volume pour le reprendre peu après, lorsque nous voyons comment le choix de Reiji et son histoire finissent également par influencer un nouveau personnage qui, dans une situation d'"emprisonnement" similaire à celle du protagoniste, décide de s'abandonner et de tomber dans l'abîme de la perdition avec lui. Et tandis que son ami, le seul rayon de soleil dans cette ville sombre et lugubre qui semble pousser ses habitants au pire, rencontre son idole avec désinvolture et commence (peut-être) aussi son processus de damnation, l'ami de Reiji revendique la propriété d'une manière particulière.  'est incroyable la vitesse à laquelle on peut lire cette série, et quand on arrive à la dernière page, on en veut encore. Dès ce deuxième numéro, la curiosité grandit et il est difficile de ne pas être captivé par cette histoire étrange et perverse. L'intrigue se poursuit et le véritable protagoniste de ce volume est le professeur qui franchit le seuil du non-retour par une action pour le moins erronée d'un point de vue éthique et juridique. Toute cette solitude ressort, ce qui nous pousse à poursuivre des objectifs uniquement pour rendre notre entourage fier, en ignorant ce que l'on ressent à l'intérieur. Mais lorsque les pensées négatives sont réprimées, elles risquent de s'accumuler jusqu'à ce que l'effondrement mental survienne. Le sexe actuel est juste un moyen d'évacuer la frustration, de se sentir aimé par quelqu'un. Cependant, le plaisir qu'il procure passe au second plan ; il n'y a pas d'amour dans ces pages, seulement une recherche constante de chaleur humaine. Ce qui nous a frappé et nous fait compatir encore plus avec les personnages, aussi discutables que soient leurs actions ou non, c'est le choix de nous les montrer lorsqu'ils sont seuls, dans leur intimité. Comme le professeur assis dans les toilettes qui répond à son ami ou Chako qui, tout en lisant le livre d'Esemori, soigne certaines "démangeaisons". Cela donne encore plus de tridimensionnalité aux protagonistes et plus de caractère à l'histoire. Parfois bizarre et effrayant, parfois doux et sensible. À partir de ce deuxième numéro, ce qui est bon dans les visuels commence à émerger. Par rapport au volume précédent, l'auteur a augmenté les hachures pour définir les ombres et les détails des personnages, diminuant l'utilisation déjà énorme des écrans numériques utilisés pour les différents vêtements, fonds et ombres. Pour beaucoup, les arrière-plans sombres représentés pourraient être un défaut, car parfois seul ce qui est proche du personnage est visible, tandis que tout ce qui est un peu plus éloigné est perdu dans l'obscurité. Comme pour suggérer que cette noirceur oppressante est l'abîme dans lequel ils vivent.

VERDICT

-

Deuxième numéro de Boy's Abyss encore plus sombre et maudit que le premier, on comprend comment la ville où vivent les personnages est presque une prison pour tous ceux qui l'habitent, et il suffit de changer un petit détail, un petit événement, pour briser leur équilibre mental précaire.

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