Après la disparition de son mari, Lemon (Danielle Deadwyler), une fermière en difficulté dans une communauté isolée des Appalaches, doit rembourser la dette de son mari à la plus vieille famille de la montagne et à leur matriarche meurtrière qui fabrique des biscuits, afin de sauver la vie de son jeune fils. Armée de sa seule intelligence et de sa ténacité, Lemon doit élucider les mystères que son mari a laissés derrière lui ou perdre tout ce qu'elle a jamais aimé.

Dans ce thriller intense, nous assistons à la lutte d'une mère noire contre le temps pour sauver son fils des corbeaux qu'elle a élevés, dans un monde où des lois très différentes régissent les événements. La note moyenne attribuée à The Devil to Pay ne signifie pas qu'il s'agit d'un mauvais film, au contraire, il est très bien interprété - notamment par Danielle Deadwyler (qui produit également) - et le scénario est une merveille, regorgeant de dialogues de choix et de caractérisations détaillées. La raison de la note moyenne est que le rythme du film lui fait perdre toute la tension qu'il aurait pu avoir autrement. De plus, après avoir vu le très agréable "Becky" de la même équipe de scénaristes, on pouvait s'attendre à quelque chose qui bouscule aussi les conventions plutôt que de s'y blottir confortablement. Écrit et réalisé par Ruckus Skye, Lane Skye, et précédemment intitulé "Reckoning", les cyniques penseront que ce film a peut-être été dépoussiéré et sorti grâce à l'attention que Becky a suscitée chez l'équipe d'auteurs. The Devil to Pay a été l'un des favoris des festivals et a fait l'objet d'un certain nombre de critiques élogieuses. On regrette seulement que le film n'ait pas mis une heure à passer à la deuxième vitesse, il s'est avéré être une combustion lente qui était juste un peu trop lente à notre goût.