Gasoline Alley
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 14 Juillet 2022
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


6/10

Réalisé par Edward Drake.

Le protagoniste de l'histoire est Jimmy Jayne (Devon Sawa), votre sympathique tatoueur de quartier au regard ridé et au passé mystérieux. Un jour, les pires cauchemars de Jimmy prennent forme, lorsque les détectives Vargas (Luke Wilson) et Freeman (Bruce Willis) se présentent à son salon de tatouage "Gasoline Alley". La veille, notre tatoueur a été le dernier à voir en vie une fille qui a été retrouvée assassinée par la suite, mais la situation est bien plus grave : cette fille était en très mauvaise compagnie, dans le sens où elle faisait partie d'un groupe d'une douzaine de femmes retrouvées massacrées. Et au milieu d'eux se trouvait le briquet officiel de "Gasoline Alley" : quel enquêteur ne sentirait pas le piège ? Jimmy n'a d'autre choix que de faire appel à ses relations "haut placées" pour comprendre ce qui se passe et qui essaie de le piéger. Le tatoueur a fait un séjour en prison où il s'est lié d'amitié avec le pire des criminels : un acteur vaniteux d'une série télévisée à succès, Dennis Bourke (Kenny Wormald). En lui rendant visite sur le plateau d'une de ses scènes d'action, notre Jimmy permet au film de placer sa marque habituelle contre l'industrie des armes à feu, cette fois-ci vraiment coupée à l'os.

Après un étrange interlude métacinématographique et citationniste, puisque nous voyons une chaise qui fait référence à l'œuvre précédente de Drake, American Siege, on revient aux enquêtes léthargiques, dont on se soucie vraiment. Jimmy commence à traîner dans les pires clubs de la ville pour découvrir qui a tué les femmes et pourquoi on essaie de le piéger, tandis que les deux nuls avec des badges de détective miaulent dans le noir : seuls les dieux savent si Bruce et Luke sont de si bons acteurs qu'ils peuvent parfaitement jouer deux personnes qui ne savent pas ce qu'elles font ou simplement être elles-mêmes.  Il faut apprécier un peu plus d'effort technique que dans American Siege : au moins ce Gasoline Alley ressemble à un vrai film, et non à un home movie comme le précédent. Il y a quelque chose que l'on pourrait appeler " cinématographie ", les plans ne sont pas faits au hasard, et dans l'ensemble on peut dire que c'est un film normal, ce qui semble peu, mais qui est au contraire un objectif convoité par les maisons de production de films Z comme 308 Ent. ces derniers temps. Même aux trois quarts habituels de l'histoire, la pichenette scénaristique se déclenche, ouvrant la voie à l'emballement du héros : tuer, et que s'est-il passé ? Edward Drake a mangé un manuel de scénario ? Lent, inintéressant et prévisible, Gasoline Alley n'est pourtant pas aussi ennuyeux que le dernier opus de 308 Ent. et se laisse même regarder : on ne dira pas avec plaisir, mais au moins avec une absence d'ennui, ce qui est déjà une belle réussite. Notamment parce qu'au final, Luke Wilson joue bien le rôle du pigeon (en espérant toujours que ce n'est que de la comédie), et la présence ectoplasmique de Bruce Willis plane immanquablement, mais heureusement il n'est qu'un figurant. Il apparaît au début et à la fin, ce qui permet de ne pas se sentir trop aspiré par le vide des yeux de l'ancien acteur.

VERDICT

-

Un petit produit ringard, mais qui ne fait pourtant pas de mal et ne dépareillerait pas à la télévision : serait-ce pour cela que c'est le seul thriller de la maison 308 arrivé en français ?

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