Killer 7
Plate-forme : PC
Date de sortie : 15 Novembre 2018
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Harman Smith a un secret, il abrite sept personnalités possédant chacune un talent pour le meurtre. Il est l'assassin ultime, le Killer 7.

Les sept Smith.

Rappelons en quelques points l'histoire de Killer 7. Le personnage central se nomme Harman Smith. Dans la vraie vie, ce n'est presque plus qu'un légume, mais dans sa tête sept personnalités sont présentes, des assassins ayant chacun des compétences précises, l'un pouvant se rendre invisible, l'autre pouvant crocheter des serrures, ou encore exploser des murs. En début de partie, nous sommes un peu perdu, et il faudra écouter les conseils prodigués par chaque personnage (ah ce cher Iwazaru !). Quand à vous Smith, vous pourrez choisir une personnalité différente en allant dans le menu principal en pressant START. Cependant d'autres personnalités pourraient être en sommeil et pour les réveiller il faudra se rendre dans les Chambres d'Harman, disséminées ça et là dans les missions. A l'intérieur, vous trouverez toujours une télévision et en changeant de chaîne vous pourrez sélectionner le personnage à utiliser. Au commencement il sera peut être difficile de trouver qui fait quoi, mais avec de la pratique, les sept tueurs vous réserveront plus d'un tour, c'est pour cela qu'on en parlera pas ici pour vous laisser la découverte du scénario, mais sachez que le grand méchant de l'histoire se nomme Kun Luan et qu'il contrôle l'armée des Heaven Smiles, les charmantes créatures que vous retrouverez en quantité durant les diverses missions de Killer 7.

Outre son scénario qui suscitera beaucoup d'interrogations durant la partie, Killer 7 propose également un gameplay pour le moins surprenant. Il est en effet impossible de se déplacer comme on le souhaiterait dans l'environnement de jeu, en somme nous errons dans de longs couloirs et il faut suivre le chemin pré-défini par les équipes de Suda51. Pour avancer, on se contentera de presser un bouton ou une direction, pour changer de direction idem. Quelques fois vous arrivez à un carrefour et plusieurs destinations s'offrent à vous. Il suffit alors de pointer le lieu où nous voulons nous rendre. Cependant il convient d'être prudent. Si vous entendez un grognement, vous pouvez être certain qu'un ennemi se cache dans les environs. Il est donc temps de passer en vue FPS pour tirer et de sélectionner la visée qui permet de déceler les Heaven Smiles, invisibles dans le cas contraire. Il faudra les éliminer avant qu'ils ne vous attrapent sous peine de les voir exploser sous votre nez (et perdre une bonne partie de sa barre de vie par la même occasion). Ainsi il est tout à fait envisageable de tuer un assaillant d'un seul coup, le point sensible des bestioles étant la tâche jaune visible à l'écran (l'élément explosif en fait). Si vous manquez encore d'entraînement, tirez à tout va, mais vous perdrez le bénéfice du sang, sang permettant d'améliorer les compétences des personnages, mais également de vous soigner. Autant dire que ce gameplay laissant peu de libertés risque de priver Killer 7 d'une certaine partie du public, mais vu son visuel et sa conception, les développeurs ont sans doute fait le bon choix, surtout que les énigmes et la réflexion préoccupent davantage que l'action dans Killer 7.

Une esthétique indéniable.

Si Killer 7 utilise des modèles relativement épurés, l'esthétique qu'il dégage est un modèle. Cela est dû à une gestion intelligente du cel shading et de couleurs toujours très saturées. Les effets spéciaux donnent du volume à l'ensemble et crée un environnement pour le moins unique. Ce portage PC n'apporte pas beaucoup de changements depuis la mouture originelle, si ce n'est des cinématiques en 16/9 et un léger lifting grâce à la montée en résolution (le jeu était en 480p sur GameCube). Même si les mouvements restent limités, l'animation demeure globalement assez fluide à 60 fps, seul le rechargement des armes est toujours en 30fps. A chaque changement de pièce, un écran bleu apparaît mais les chargements s'avèrent beaucoup plus rapides que sur consoles. La jouabilité est simple d'accès et ne posera pas de problème particulier. L'adaptation au couple clavier/souris se fait assez naturellement, même si l'usage d'une manette est bien sur possible. La durée de vie se montre assez correcte, une douzaine d'heures sera nécessaire pour finir le jeu en difficulté Normale. Reste à voir si une fois terminée on aura envie de se replonger dans ce cauchemar, où toutes les ficelles ont pratiquement livrées leur secret.

Ah la musique de Killer 7 encore un point fort. Excellente et toujours bien dans le rythme, elle transmet toutes les contradictions du jeu. Tantôt sérieuse, elle part bien vite dans des accélérations traduisant les délires psychotiques du jeu de Grasshopper. Ce n'est pas pour rien que nous sommes accueillis par un rire satanique en début de partie. Côté bruitages, ils restent assez classiques avec divers cris et râles, sans compter les tirs de vos armes. Par contre les doublages alternent entre vraies voix dans les cinématiques, et onomatopées dans la partie. Les personnages débitent énormément de textes dans Killer 7. Une chance, les sous-titres ont intégralement été localisés. Il faudra suivre attentivement les conversations, souvent porteuses d'indices. Killer 7 est par ailleurs un jeu assez violent qui a été classifié 18 +. Certaines scènes sont assez déconcertantes et entraînent une certaine confusion autour du véritable but du jeu. Que se passe t-il vraiment dans K7 ? On se le demandera durant une large partie de l'aventure. Que dire des boss également très recherchés, ou encore de la résolution des énigmes. Certains casse-têtes risquent de vous bloquer un moment. Juste un conseil, quand vous entendez un petit jingle face à une paroi, un mur ou encore un tableau, une action est possible. Essayez de voir avec les différentes personnalités.

VERDICT

-

Killer 7 ne laissera personne indifférent. Très conceptuel, ce titre devrait trouver son public, ceux qui aiment les jeux à ambiance et à l'esthétisme poussée. Animée par un scénario profond et des délires parfois étonnants, Killer 7 est un de ses jeux qu'on adore ou qu'on déteste. Ici nous avons choisi la première option et la note qui va avec. Ce portage PC s'en sort plutôt bien offrant un lissage graphique honorable et c'est un vrai plaisir de replonger dans l'univers délicieusement barré de Suda51.

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