Léon, un soldat d'élite d'une Europe militariste, a été embarqué de force dans une expédition secrète. Dans un Japon en ruine, abandonné depuis plus de 200 ans, lui et ses compagnons d'infortune doivent récupérer une arme terrifiante. Son nom de code: Tsugumi. Tout ce que nous savons à son sujet, c’est que son potentiel destructeur est tel que le monde a préféré écraser l’archipel sous une pluie de bombes atomiques plutôt que de voir son développement achevé. Mais l’opération a échoué: l’appareil s’est écrasé et Léon s’est retrouvé seul dans la baie de Tokyo. Affamé, à bout de forces, avec un seul vêtement de protection anti-rayonnement, il découvre rapidement que la ville n'est pas aussi déserte que prévu ...

Voici donc le sixième et avant dernier tome de la série Tsugumi Project. Léon et ses compagnons de route ont enfin rejoint Sado, où ils rencontrent le peuple du Ciel, dont faisaient parti les parents de Tsugumi. Cependant, le retour de celle-ci n'est pas du tout du gout du sinistre Omoikane qui décide d'envoyer les voyageurs explorer le Territoire Interdit où personne n'ose jamais s'aventurer ! Il s'agit d'un gigantesque complexe scientifique où Tama découvre un remède mystérieux et des notes qui pourraient l'amener à finir leur mission. Cependant, il n'est pas prévu qu'ils sortent en vie du bâtiment. Si graphiquement Tsugumi Project reste un petit bijou (et ce depuis le début), niveau scénario, ce sixième volume nous a un peu laissé dubitatif. Dès le début, l''histoire s'emballe, et il se passe plein de choses, combats, actions, retournements de situation, avec une mission qui touche bientôt à sa fin. L'auteur nous livre les clefs qui permettent de comprendre l'univers du manga et ce qu'est réellement le "Projet Tsugumi". Des révélations intéressantes et bien amenées c'est certain. Là où ça coince, c'est au niveau scénaristique où l'auteur tombe malheureusement dans la "facilité" : retour miraculeux de personnages laissés pour morts, produits aux vertus miraculeuses, ... Autre point qui chatouille : si l'humour à toujours été un peu présent mais subtil et bien amené dans les épisodes précédents, dans ce recueil-ci, c'est tout l'inverse et c'est bien dommage : Tsugumi Project perd ce côté sombre et grave qui avait séduit dans les premiers opus. Un tome malheureusement en dessous de ces prédécesseurs et qui interroge sur le suivant. Comment l'auteur va-t-il pouvoir conclure sa série sans tomber dans "le happy end mignonnet" qui semble pourtant pointer le bout de son nez. C'est d'autant plus dommage que l'auteur accueillait dans ce volume une nouvelle équipe à ses côtés, mais elle semble s'être focalisée avant tout sur les planches.